Rediffusion du flash d'Alec Martial du début du mois, pour News For News.

Alec Martial : Bonjour, Suzan. Oui, c'est bien un stade qui se trouve derrière moi, au beau milieu de ce terrain paradisiaque où on ne pensait pas trouver une équipe d'ultraball! Je vous parle en direct de Devils Bay, à quelques lieues de ce qu'on pourrait appeler les portes du paradis sur Terre, Bath, au sud de la merveilleuse île de Virgin Gorda.

Suzan : Alec, mais que faites-vous donc au beau milieu de l'Océan Atlantique, entre les deux amériques? Vous êtes en vacances?

Alec : J'aimerais bien, Suzan, croyez-moi! Mais il n'en est rien. Ce stade qui sent l'usure, la sueur et le sang n'est pas un simple décor de film. Il est occupé depuis plusieurs années par des match amateurs d'une grande férocité. A vrai dire, pour avoir assisté au dernier match du Maraudeur vedette ici, James Appatam, "Sangre" de son petit nom, je dois avouer que le niveau n'est pas à la hauteur des franchises en lice actuellement, mais qu'il est prometteur. Certains noms circulent parmi la petite communauté de l'île. On cite un petit Français, Jérôme Boutin, qui aurait rejoint les Siamois, que tout le monde nomment Salt et Pepper. Sans parler de la star du coin, j'ai nommé The Wall! Rien que ça...

Suzan : Alec... Alec! C'est donc une véritable franchise qui s'est montée dans ce paradis perdu?

Alec : Exactement Suzan. Mais l'entraîneur reste discret, voire muet! Il n'a pour le moment fait aucune déclaration et on ne sait rien de lui. Quelques joueurs nous ont glissé qu'il était Anglais et avait rejoint l'île de Virgin Gorda, où je me trouve actuellement, il y a plus de dix ans. Mais le mystère qui entoure cet homme n'est rien comparé aux forces et aux sommes qu'il a mis en jeu pour construire ce Stade qui, en quelques années seulement, a su devenir ce que vous voyez. Ca ne paie pas de mine, comme ça, mais sa capacité et sa sécurité sont impressionnantes! Et le manager semble perpétuellement injecter de l'argent dans ce lieu, désormais mythique. Les Bains couverts d'un Sang neuf, titraient la une du journal local, il y a encore quelques temps.

Suzan : Alec, vous nous confirmez donc que la franchise Lost Evangels de Devils Bay est prometteuse?

Alec : Eh bien Suzan, à en croire les rumeurs, très certainement. Je n'ai malheureusement vu qu'un match amateur pour en juger, mais quelques joueurs se démarquaient un peu. Je pense notamment à un joueur polyvalent tel que El Condor... A chaque fois que ce joueur se heurtait à un mur d'adversaires, le public scandait son nom jusqu'à ce que ce petit phénomène parvienne à traverser. Evidemment, à chaque réussite, le foule des supporters ajoutait "passa" à son nom et entonnait un petit chant. C'est amusant, mais ça ne cache pas quelques erreurs tactiques et des maladresses. Sans parler de la mésentente entre les joueurs.

Suzan : Vous parlez de la franchise de Devils Bay, Alec?

Alec : Non, je ne l'ai pas vue jouer, encore. Il faut espérer que l'entraîneur aura su choisir les bons éléments, les motiver et leur inculquer l'esprit d'équipe. Ici, la course au gain est suffisamment disputée pour que chacun ne pense que par lui-même. Les sommes mises en jeu pour les vainqueurs des tournois amateur de ce qu'ils appellent ici la NeverLeague - entendez par là, la ligue de ceux qui n'atteindront jamais l'officielle - sont telles que la barbarie a remplacé toute autre tactique de jeu.

Suzan : Je vois, Alec. C'est donc l'arrivée d'une dizaine de joueurs solides et frappeurs?

Alec : Il ne faudrait pas tirer de conclusions hâtives. Il semblerait que les plus coriaces et les plus sauvages soient restés sur la touche lors de la constitution de l'équipe nationale. Peut-être quelques joueurs vont-ils migrer vers d'autres équipes par la suite, maintenant que certains parmi eux ont prouvé qu'ils pouvaient devenir professionels. Seul l'avenir le dira.

Suzan : Merci Alec. Je sens que vous allez prolonger un peu votre séjour dans les Îles Vierges Britanniques, Je me trompe, Alec?

Alec : De là à ce que je devienne le reporter officiel de cette équipe, Suzan, il n'y a qu'un pas! C'était Alec Martial pour News for News.