Fort de quelques millions qui dorment en banque, fruits juteux d'autres idées qu'il a su faire germer ailleurs, c'est en 2108 qu'Evan Gilles signe auprès de la Fédération la réservation d'une franchise qu'il basera la saison suivante au sud de l'île de Virgin Gorda, des Îles Vierges Britanniques, hissant parmi les vestiges d'un ancien stade, tombé en désuétude le désormais célèbre Elder Black Quaker. A l'époque, il n'a encore aucun joueur à présenter, mais il se réserve cette île qui lui est chère et qui aura été à juste titre "chèrement" disputée avec un autre prétendant. La Fédération d'Ultraball aurait - dit-on - été largement approvisionnée par le multimillionnaire anglais lors de la création des Lost Evangels.
"Je ne m'étendrai pas" annonçait Evan Gilles lors de sa première conférence de presse...
C'est par un coup d'éclat que cet homme médiatique autant que secret fait son entrée dans le monde fermé de l'Ultraball : une conférence de presse à laquelle il ne se présente pas, ou presque. Les différents média sur place lui tournent alors le dos, le conspuent et le gratifient de sobriquets qui le font sourire mais jamais sortir de ses gonds, une réputation sur laquelle il posera les premières pierres de son ascension, lui l'homme qu'on n'attendait pas et qui sait déplacer les montagnes qui s'élèvent sur sa route ! S'il n'a pas de canal de diffusion, alors il en ouvrira un !
L'Ultraball n'avait qu'à bien se tenir.
L'Inde, la patrie d'un homme qui a failli tout perdre et qui s'est totalement reconstruit...
Info prises, Evan Gilles a longtemps gardé le secret des origines de sa fortune, répondant volontiers à ses interlocuteurs par des élipses et des pirouettes qui en ont fait un mystère vivant. Il faudra attendre de récents événements tragiques [NDLR : une tentative d'assassinat au couteau qui a failli lui coûter la vie], pour découvrir que l'homme vit en Inde dans un ancien monastère isolé qu'il a entièrement aménagé à son aise. Ne reculant pas devant les dépenses, ce ne sont pas moins de 17 familles de joueurs potentiels qui y ont été acceptées depuis plusieurs saisons, ceci favorisant probablement ce que le riche fondateur des Lost Evangels nomment "la fraternité obéissante".
Comprendre et aimer pour mieux régner.
C'est ainsi que Evan Gilles fédère son équipe : par la confiance et la liberté de choix et de parole de chacun. Bon nombre des joueurs d'alors n'avaient jamais rêvé de vivre la cruauté barbare des matchs d'Ultraball, ni même de d'obtenir la célébrité ou seulement la reconnaissance, et pourtant, ils l'ont suivi. Evan Gilles est l'ami, le père auquel on doit d'être là. Et l'homme d'affaire anglais a su s'imposer de la façon la plus naturelle qui soit à la troupe des baroudeurs qui le suivent désormais corps et âme !
On se rappellera notamment les efforts, quasi-vain, de son équipe en fin de saison 2112 qui s'insurge contre le staff technique recruté par Gilles. Les joueurs, N'Dene Gomis en tête, sont à bout et manquent, encadrés par des pros, de ce que leur mentor leur a inculqué : la fraternité.
La renaissance
A la suite de ce soulèvement qu'il n'avait probablement pas prévu, Gilles s'empresse de dissoudre le staff pour revenir à ses premières amours : la gestion de sa franchise. Dès lors, on le dit ragaillardi : il licencie à tour de bras et commence même à embaucher de jeunes joueurs sans les connaître vraiment, lui qui pronait le rapprochement pour la performance. On le croise dans les allées de la Fédération, à tendre l'oreille vers les nouveaux marchés juteux qui s'organisent ! Ses efforts pour maintenir une courbe de progression de Recherche régulière ne passent pas inaperçu : Gilles hissera même sa franchise dans le top 20, et qui sait ce qu'il vise vraiment, du fin fond du classement général où il se trouve encore.
La montée, un luxe qu'il ne s'est jamais payé.
Les fans de la franchise et des grands noms qui l'ont forgée attendent désormais un plus. Bon nombre des préceptes de base de Gilles ont déjà volé en éclat (l'absence de greffe, les tactiques sans train, l'absence de volonté de blesser, les achats de joueurs...), et il est normal d'attendre mieux d'une franchise qui entre dans sa pleine maturité. La montée en fin de saison? Cela semble n'avoir jamais été un objectif pour le multimillionnaire anglais, mais tout porte à croire que ce sera le prochain pas à franchir pour un homme qui a une nouvelle fois transformé en or tout ce qu'il a touché.
Commentaires :
Re: Or ?
Malheureusement, cet or n'est pas investi dans Ultraball, mais dans des projets parallèles ! Désolé...
Or ?